Sous les projecteurs...

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The Counselor

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 The Counselor

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The Counselor a provoqué chez moi ce que j’appelle un ascenseur émotif. Très enthousiasmée au départ, mon intérêt a rapidement cédé la place à la déception, puis je me suis abîmée dans l’inertie de l’ennui. C’est qu’à la base, ce film avait tout pour lui : réalisé par Ridley Scott, écrit par Cormac McCarthy (No Country for Old Men, The Road), une distribution d’acteurs pour le moins impressionnante et une histoire au potentiel indéniable. Mais mystérieusement, rien ne colle et le film paraît s’étirer sur des décennies vers une finale qu’on a vue venir dès les pions mis en place.

 

Menant sa vie à un rythme luxueux effréné, un avocat (Michael Fassbender) se mêle aux jeux de contrebande d’un de ses amis (Javier Bardem) afin de se libérer des dettes faramineuses qu’il a accumulées. L’avocat (AKA le conseiller puisque le personnage de Fassbender ne porte visiblement aucun autre nom) se joint donc à une opération d’export de dope vers les États-Unis en s’associant à un cartel mexicain des plus brutaux. Vigoureusement mis en garde de cette association par un complice (Brad Pitt), le conseiller se voit finalement embourbé dans un coup foireux qui les entraînera, lui et sa femme (Penélope Cruz) dans un gros bordel où les problèmes se règlent d’une balle dans la tête.

 

Évidemment, tout cela serait bien beau si seulement on se préoccupait le moindrement de l’histoire dans le script. Parce qu’on a réellement l’impression que les personnages, qui sont en train de participer à un énorme coup de contrebande par l’entremise d’hommes de main excessivement dangereux, ne font finalement que discuter de cul et se préoccuper de ce qu’ils ont entre les jambes.

 

La majorité des scènes entre Bardem et Fassbender sont aussi inutiles que scabreuses, et c’est sans mentionner le personnage de Cameron Diaz qui, de prime abord, ne semble pas faire autre chose que de chercher à choquer tout ceux qu’elle rencontre. Cette ébauche d’intrigue, d’ailleurs, paraît mettre une éternité à se mettre en branle. Mais lorsqu’on est finalement convaincu être arrivé au moment où tout s’enclenche, où le récit prend sont envol, on s’aperçoit qu’on s’est finalement fourvoyé et que le film prend un autre virage vers d’inutiles et ennuyantes scènes superflues.

 

Comment employer des acteurs aussi unanimement reconnus comme talentueux et les rendre aussi fades et insipides ? Ridley Scott s’est ainsi entouré d’une brochette d’acteurs plus qu’impressionnante dont presque chacun a remporté des prix d’interprétation, notamment des oscars pour Cruz et Bardem, pour les rendre aussi quelconques que la distribution des Scary Movie.

 

Oui, on a réuni beaucoup de talent, mais aucun de ces interprètes n’offre une réelle performance. On veut bien croire à l’intensité habituelle de Fassbender, mais avec un scénario aussi mince qui part dans tous les sens, on a bien du mal à sympathiser le moins du monde, voire même à rester un minimum intéressé par le drame qu’on nous présente. Pour ses quelques apparitions, Pitt semble jouer sur le pilote automatique alors que Bardem est ridiculement caricatural. Reste Cruz, peu présente à l’écran, et Diaz, qui offre un personnage excessivement unidimensionnel, sans profondeur et sans intérêt.

 

Il n’y à pas grand-chose auquel se raccrocher dans The Counselor pour arriver à l’apprécier un tant soit peu. Trop violent, le scénario ne cesse de s’égarer en ne manquant pas de nous offrir quelques images dégoûtantes en cours de route. Offerte au terme de près de deux interminables heures de visionnement, la finale prévisible est tout sauf digne d’intérêt, et ouvre la conclusion vers une continuation qui laisse de marbre.

 

Ma critique est également disponible sur le site le Quatre Trois



04/11/2013
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