Sous les projecteurs...

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World War Z

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 World War Z


 

La planète hollywoodienne a exploré, ces dernières années, la thématique de la pandémie dans nombre de ses productions. On n’a qu’à penser aux quelques Contagion, Blindness ou I Am a Legend pour réaliser que le genre humain est tétanisé à l’idée d’un nouvel épisode digne de la grippe espagnole. World War Z du réalisateur Marc Foster se penche sur ce genre de pandémie capable de rapidement décimer la population mondiale, mais plutôt sous la forme d’une contagion massive de zombies. Avec une proposition de départ qui n’est pas sans rappeler 28 Days Later de Danny Boyle, WWZ  se démarque cependant par sa facture plus réaliste et son approche davantage axée sur la quête d’un remède que sur la simple et sanglante extermination de la population touchée par ce fléau.

 

Wold War Z raconte l’histoire de Gerry Lane (Brad Pitt), un père de famille retiré de son ancienne profession d’enquêteur de terrain pour l’ONU afin de vivre une vie plus paisible. Sa retraite prématurée sera rapidement balayée du revers de la main lorsqu’il sera témoin des premières manifestations de la contagion massive de la ville de New York, rapidement assaillie par un nombre croissant de ces zombies. Lane et sa famille seront recueillis sur une base de l’ONU située à l’abri sur un navire, mais les anciens employeurs de Lane exigeront de lui qu’il se joigne aux efforts de sauvetage en échange de la sécurité de sa famille. Il se greffera donc à une équipe envoyée en Corée du Sud afin de trouver la source de la contamination dans l’espoir d’en trouver un remède.

 

Après une mise en place brève qui ne perd pas de temps à s’éparpiller, Marc Foster entraîne le spectateur dans un feu roulant d’action qui n’aura de cesse qu’à la fin de la projection. Au rythme d’une trame sonore bien choisie, balancé par les mouvements de la caméra épaule omniprésente, World War Z est un film à l’allure généralement crédible qui explore différemment une idée mille fois vue. Pour une fois, on ne s’arrête pas qu’au sort de la grosse pomme et on prend compte de l’ampleur de ce fléau à l’échelle mondiale. Car le film traite bien du Monde, et les pérégrinations du héros le mèneront à bien des destinations autour du globe. De plus, malgré sa violence, WWZ ne s’attarde pas uniquement à la guerre contre les zombies en tant que tels. À ce niveau, on peut féliciter Foster d’avoir adopté un point de vue un peu moins tape-à-l’œil et un peu plus « plausible », du moins autant qu’un film traitant d’invasion de zombies peut l’être.

 

Cette crédibilité, le film la doit cependant en grande partie au jeu sobre de Brad Pitt, qui prouve une fois de plus que la doctrine de Mies van der Rohe, Less is more, fait foi d’efficacité et de bon goût. Avec un jeu qui passe surtout par l’intensité de son regard, Pitt réinsuffle à World War Z la dose de sérieux qu’aurait, sans lui, certainement sapé le scénario parfois abracadabrant. En effet, le rôle de Gerry Lane représente beaucoup trop le stéréotype du héros à toute épreuve, alors qu’il revêt tour à tour la veste du…

  1. Tacticien
  2. Copilote d’avion
  3. G.I.
  4. Médecin de combat
  5. Épidémiologiste
  6. Père de famille parfait… (et j’en passe)

… et c’est assurément grâce au talent de l’acteur principal que le film réussit à garder le cap.

 

En plus d’avoir opté pour la facilité pour ce qui concerne son héros, WWZ relègue tous les personnages secondaires au rôle de figurant. Bien sûr, ce film n’est qu’un film d’action, mais sans en faire une réalisation très songée, on aurait tout de même pu y ajouter un peu de substance, surtout en ce qui concerne les milles et un faire valoir qui ne font qu’aider Mr Pitt le sauveur de l’Humanité qui réussira là où tous les spécialistes auront échoués avant lui.

 

Malgré une finale plutôt facile (qui serait, dit-on, différente de celle du script original), World War Z est un heureux mélange entre le film d’action imprévisible et le blockbuster hollywoodien classique. Oui, encore une fois, un américain seul trouve toutes les solutions et accumule toutes les mentions de courage du scénario, mais il évite aussi le cliché des films sanglants et s’intéresse aussi au drame mondial à l’échelle humaine. En plein cœur de cet été cinématographique qui n’en finit pas de décevoir, Marc Foster réussit à créer une agréable surprise avec un film dont on n’attendait finalement pas grand chose.

 

Ma critique est également disponible sur le site le Quatre Trois



02/07/2013
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