Sous les projecteurs...

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Palmarès


Top 10 de l'année 2013

J’ai d’abord pensé qu’il serait plus facile que l’année dernière de produire mon palmarès des meilleurs films de l’année, mais encore une fois, je me suis heurtée à cette invariable course contre la montre qu’est le mois de décembre. Systématiquement, les grands studios se réservent ce mois pour certaines de leurs plus importantes sorties, certains attendant souvent le jour même de Noël pour dévoiler leur dernière offrande. Résultat : encore une fois, j’ai cette impression désagréable de produire ma liste sans être tout à fait à jour.

 

Fin de session aidant, il me semble que mon retard a débuté vers la mi-novembre. J’ai donc raté Dallas Buyers Club, le Démantèlement, Americain Hustle et j’en passe… Malgré tout, j’ai tout de même trouvé de quoi meubler je pense assez honnêtement ce top 10, qui retrace plutôt bien mes coups de cœur personnels.

 

Mentions honorables : Triptyque, The Place Beyond the Pines, Ernest et Célestine

 

10. Prisoners

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Ce qui s’annonçait presque comme un 7 jours du talion à la sauce américaine s’est finalement révélé être un mariage excessivement réussi entre l’approche personnelle d’un très talentueux réalisateur de chez nous et un style hollywoodien grand public. Le drame d’enquête est ici le prétexte idéal pour déployer une ambiance glauque bien fignolée et présenter au public des personnages peu aimables qui tentent de dépêtre une intrigue un brin complexe ne se devinant pas un coup d’avance. Sans tomber dans la caricature, Denis Villeneuve donne à sa première réalisation américaine une touche de subtilité avec un souci du détail qu’on ne retrouve pas souvent dans les productions de la grosse machine américaine. Grâce à sa collaboration avec Roger Deakins, qui assure la direction photo, Villeneuve donne une signature unique à son récit par l’utilisation d’images soigneusement construites qui donnent lieu à des séquences mémorables.

 

9. Parkland

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Un des assassinats les plus célèbres de l’histoire des États-Unis vu à travers la lentille d’un journaliste de métier désormais réalisateur, qu’est-ce que ça donne ? Un film axé sur les évènements, qui laisse peu de place à la réflexion et aux dialogues certes, mais qui permet de mesurer l’impact de cette illustre mort qui a eu l’effet d’une bombe dans le destin de certaines personnalités clés de l’entourage du président JFK et de son assassin Lee Harvey Oswald. Les théories du complot ayant été moult fois explorées, Parkland émerge du lot de productions ayant épuisé le même sujet par sa simplicité, ne s’attardant qu’à rapporter à un rythme effréné la bousculade d’événements qui ont suivi le drame, de la parade dans les rues de Dallas à l’enterrement d’Oswald. Construit comme un film choral, le véritable personnage central du récit est certainement l’assassinat en lui-même, les personnages ne servant qu’à traduire les événements selon leur point de vue en tant qu’acteurs de ce drame historique.

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8. Gabrielle

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Avec son enrobage musical peaufiné, Gabrielle se démarque par sa douceur et son authenticité. Bien que le film aborde des sujets plutôt délicats, il traite des enjeux de la quête d’émancipation d’une jeune handicapée mentale avec beaucoup de légèreté et de simplicité. Naturellement, le film, qui a bénéficié qu’un bel accueil médiatique ici, n’a pas volé sa belle réputation et a mérité amplement les louanges qu’il a reçues. Gabrielle, c’est aussi l’incursion cinématographique de Gabrielle Marion-Rivard dans le rôle-titre, qui, avec son naturel et son charisme, donne le ton à ce drame léger aux touchantes valeurs humaines.

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7. Zero Dark Thirty

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C’est le sujet passionnant de la plus grosse chasse à l’homme de l’ère moderne qu’explore Zero Dark Thirty, s’attardant sur la longue enquête de la CIA qui aura duré 10 années de recherche ponctuée d’embuches pour retrouver l’homme le plus recherché des États-Unis : Oussama Ben Laden. Plus précisément, on s’intéresse à l’entêtement quasi déraisonnable de la jeune agente Maya (excellente Jessica Chastain), qui, après avoir essuyé de nombreux attentats, fait preuve de détermination et d’intelligence pour arriver à coincer l’objet de son obsession. Porté par un rythme souvent lent qui progresse méthodiquement, ce grand drame nous conduit pas à pas vers une montée dramatique exacerbée par une finale au visuel époustouflant. Malheureusement, cette réalisation de Kathryn Bigelow est parfois pénible à regarder, notamment en raison des séances de tortures qui ouvrent le film auxquelles on s’attarde trop longtemps et qui ont d’ailleurs provoqué beaucoup de grogne du côté des Américains.

 

6. Frances Ha

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Le succès de Frances Ha repose presque entièrement sur le charisme indéniable de Greta Gerwig, interprète du rôle-titre et coscénariste de ce feel good movie. Donnant lieu à des répliques bien senties et à des moments savoureusement inusités, les déboires de cette jeune New Yorkaise complètement décalée sont le vent de fraîcheur du cinéma américain de 2013. Les dialogues aux allures d’improvisation, les situations ridicules dans lesquelles s’empêtre cette pauvre Frances et les personnalités singulières qui forment son entourage tracent le portrait d’une jeunesse nostalgique qui se refuse obstinément de vieillir. Entièrement en noir et blanc, Frances Ha est également un exercice d’esthétisme sacrément réussi où le réalisateur Noah Baumbach se soucie autant de son contenant que de son contenu.   

 

5. Gravity

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Réinventer le triller et le hui-clos, c’est ce que Gravity a fait en mélangeant ces genres avec la science-fiction. Bien sûr, il ne faut pas écouter ce film avec les lunettes du scientifique et évalue la plausibilité des péripéties qu’on y montre. Il faut plutôt envisager le film comme étant un exercice de style particulièrement maîtrisé où Alfonso Cuarón réussit à faire monter une tension qu’il maintient à son paroxysme pendant l’heure et demie de projection. Débutant avec le plan-séquence le plus impressionnant qu’il nous ait été donné de voir depuis le débarquement de Normandie de Saving Private Ryan, le film se veut une succession d’épreuves dont l’héroïne doit se dépêtrer pour retrouver la terre ferme après qu’une catastrophe ait détruit la Station spatiale internationale. Plus souvent qu’autrement, Cuarón met à profit une trame sonore insistante qui fait grimper la tension à tout coup. Véritable pionnier des effets spéciaux, Gravity servira certainement d’exemple concernant la maîtrise des effets visuels et de l’utilisation des nouvelles technologies que nous permet aujourd’hui le numérique.

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4. The Wolf of Wall Street

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Renouant avec un genre qu’on lui connaît bien, Martin Scorsese retrace avec style l’ascension fulgurante puis la chute douloureuse d’un jeune escroc de la finance, Jordan Belfort. The Wolf of Wall Street nous emmène donc, grâce à une réalisation on ne peut plus dynamique menée à un rythme d’enfer, à travers les frasques complètement extravagantes de Belfort et ses associés. Pour sa cinquième collaboration avec le réalisateur, Leonardo DiCaprio s’offre l’occasion de sa meilleure performance en carrière depuis son rôle dans The Aviator. Beaucoup de complicité l’unit à ses covedettes, notamment le désopilant Jonah Hill. Irrévérencieux, Scorsese laisse tomber le ton édulcoré qu’il avait adopté dans Hugo pour se laisser complètement aller dans l’univers d’excès et d’amoralité des magnats de la finance. Souvent comique, le ton léger de l’ensemble permet de s’immerger totalement dans la morale élastique de ces bandits à cravates souvent aussi arrogants que futés.

 

3. Jagten (La chasse)

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Dans un petit village danois où tout le monde se connaît, un homme se voit accusé d’abus sexuel par la toute jeune fille de son meilleur ami. Ainsi s’amorce une chasse, où toutes les âmes de cette communauté de chasseurs de gibiers se mettront à traquer l’homme accusé. Subtil mélange de sous-entendus et de non-dits, Jagten réussit à confondre totalement le spectateur, brouillant les pistes et inversant les rôles du persécuteur du persécuté. Porté par la vedette danoise Mads Mikkelsen, ce drame social permet de se questionner sur l’impuissance de la justice face au jugement social. C’est au cœur d’une tourmente qui n’en finit pas d’empirer que le film mène ses personnages vers une déshumanisation que le spectateur ne peut que constater, consterné.  

 

2. No

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On a vu quelques films sur le marketing politique ces dernières années, dont le mémorable Ides of March de George Clooney ou encore All the King's Men de Steven Zaillian. Cependant, aucun de ces films n’arrivait à nous exposer cet univers loin de la gouverne des Américains, et le contexte politique radicalement différent de la fin d’un règne dictatorial sud-américain avait de quoi nous offrir bien des surprises. Utilisant un style parfois plus proche du documentaire que du drame politique, le réalisateur Pablo Larraín mélange habilement les images d’époque à sa production baignée d’une esthétique d’image rappelant sans équivoque les années 80. No navigue entre les genres, passant successivement d’un ton sérieux à un style léger et optimiste, prouvant avec classe qu’une révolution peut se faire sans morts, avec la force des images et des idéaux. Sans aucun doute, cette production du Chili est un de ces films sur la propagande comme on en voit rarement.

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1. 12 Years a Slave

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Steve McQueen a fait de son style brutal et lent sa marque de commerce. Ses créations sont à tout coup des œuvres qui restent en tête longtemps après leur visionnement. Le propos excessivement dérangeant de cette histoire vraie est traité avec beaucoup de simplicité, laissant les images fortes parler d’elles-mêmes. D’une violence parfois insoutenable, 12 Years a Slave suit le parcours incroyable d’un homme plus fort que la cruauté à laquelle il est soumis, dont l’ingéniosité et l’intelligence lui permettra de conserver son humanité et de trouver la force de se libérer de sa condition de servitude.

 

S’unissant encore une fois à son acteur fétiche Michael Fassbender, McQueen s’entoure d’une distribution exceptionnelle pour faire revivre cet épisode honteux de l’histoire américaine. Au centre de ces talents, Chiwetel Ejiofor brille par sa retenue et sa puissance. Véritable révélation à l’écran, Lupita Nyong'o est poignante en cette jeune esclave martyrisée au bout du rouleau. Servit par la musique tantôt retenue tantôt grinçante d’Hans Zimmer, 12 Years a Slave s’est sans aisément offert la première place de ce palmarès grâce à la qualité de sa réalisation et la pertinence de son propos, offrant un produit on ne peut plus fignolé déconcertant d’efficacité.  

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31/12/2013
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Le top 5 du pire de 2013

Je n’ai pas vraiment eu l’intention de faire un décompte des films que j’ai le plus détesté pendant l’année 2013. Ce palmarès s’est plutôt imposé de lui-même. Pour faciliter le montage des incontournables listes de fin d’année, j’ai pris l’habitude de noter au fur et à mesure de mes visionnements tous les films de l’année en cours. De ces notes se sont naturellement démarqués cinq films que j’ai particulièrement exécrés.

 

Mon top 5 (ou -5, selon le point de vue) est donc le regroupement de ces films que j’ai détesté, parfois en accord avec l’ensemble de l’univers des critiques, mais aussi parfois à contrecourant des autres.

 

5. Only God Forgives

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Comme pour plusieurs autres cinéphiles, mes attentes étaient grandes envers Only God Forgives de Nicolas Winding Refn. Pour moi, visionner les films de ce réalisateur danois c’est comme tourner une pièce de monnaie. Une chance sur deux, soit j’adore (Broson, Drive), soi je déteste (Valhalla Rising). Malheureusement, la dernière œuvre du réalisateur avait gonflé mes attentes pour cette seconde collaboration avec Ryan Gosling, est c’est avec une déception infinie que j’ai constaté le vide de cette dernière offrande.

 

Avec une esthétique excessivement léchée, des couleurs extraordinaires et des décors somptueux, on aurait aimé que tous ces détails enveloppent une histoire prenante avec des personnages dignes d’intérêt. D’une violence parfois insoutenable, Only God Forgives n’est malheureusement qu’une succession de scènes ridiculement creuses qui s’étirent au point où la projection d’à peine une heure trente nous semble infinie.

 

4. Gangster Squad

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Un autre film avec Ryan Gosling dans mon top -5 ! Celui-ci s’était d’ailleurs fait attendre, voyant sa sortie retardée de près de 6 mois en 2012. On nous promettait une histoire de gangsters aux accents kitch bien assumés, portée par une distribution plutôt solide. Mais à la livraison, nous nous sommes retrouvés devant un épouvantable ramassis des pires clichés imaginables, avec pour trame de fond cette histoire dont on n’a rien à foutre, finalement. Enchaînant les répliques vides et grotesques, Gangsters Squad est superficiel et stéréotypé. Rien n’est crédible, rien ne fonctionne dans ce film. On a même parfois l’impression que les producteurs se sont servis de l’esthétique Old School très en vogue de nos jours pour attirer l’attention des spectateurs autour de cet insipide navet qui, autrement, n’aurait intéressé personne.

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3. Spring Breaker

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Voilà un autre réalisateur qui réussit, avec un film d’une durée d’à peine une heure et demie, à nous donner l’impression d’une interminable projection de trois heures. La prémisse de ce film permettait d’envisager une production dont le propos dérangerait, mais dont la pertinence aurait pu être envisageable dans une société nord-américaine telle qu’on la connaît, avec la déroute de la jeunesse et des débats sur les armes à feu et la criminalité aux États-Unis. Mais au lieu de cela, Spring Breaker donne davantage l’impression de n’être qu’un moyen pour un ramassis de bébés Disney de casser leur image de bonne jeune fille et de s’émanciper violemment tel que l’ont fait cette année certains enfants-vedettes comme Miley Cyrus et autres Justin Bieber. Certaines scènes sont franchement hilarantes, mais je doute que ce soit le but recherché dans chacun de ces moments. Honnêtement, le seul élément qui mérite notre attention parmi cet amalgame de propos dilué est le personnage du rappeur Alien de James Franco, qui est caricatural certes, mais inoubliable.

 

2. The Counselor

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D’un ennui mortel, se rendre au bout du visionnement de The Counselor c’est faire preuve d’acharnement et de persévérance. Ou d’orgueil, simplement, pour pouvoir se dire qu’on ne fait pas les choses à moitié. Ce qui ajoute à la déception face à ce navet, c’est aussi l’échec du scénariste et auteur américain Cormac McCarthy, qui produit habituellement d’excellents scénarios comme The Road et No Country for Old Men. Armé d’une prodigieuse distribution qui s’échoue dans des personnages quelconques, ce film n’est rien d’autre qu’un prétexte pour de la violence gratuite et des dialogues on ne peut plus crus. Même si son histoire aurait pu être, au départ, digne d’un certain intérêt, personne dans le film ne semble s’être donné la peine de s’y intéresser, et la trame narrative s’efface finalement derrière un gros bordel de scènes inutiles et fastidieuses.

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1. Dead Man Talking

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Nous y sommes, voici le pire du pire de 2013 : Dead Man Talking. D’abord présentée dans le cadre du FCVQ, cette production belge est sans contredit le film le plus risible qu’il m’ait été donné de voir depuis longtemps. La médiocrité de ce film met littéralement mal à l’aise lors de la projection, le spectateur étant constamment balancé entre un ton humoristique appuyé par des blagues louches et une ambiance glauque dictée par le contexte d’une condamnation à mort.

 

Ne sachant sur quel pied danser, les acteurs s’embourbent dans des interprétations qui tiennent plus de la caricature digne d’un mauvais Bye Bye que du septième art, le tout porté par une réalisation grotesque submergée de clichés et de symboles caricaturaux. Et à travers ce capharnaüm se tient Patrick Ridremont, interprète principal et malheureusement également le réalisateur de ce gâchis, qui cherche vainement à rassembler le peu de crédibilité qui lui reste pour habiller son interprétation d’un propos dilué dans le ridicule.

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24/12/2013
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Top 10 des comédies-romantiques

Parce que la vie c’est pas toujours rose…

 

Dix films pour redorer l’image des comédies romantiques!

 

 

Ça y est, c’est la Saint-Valentin. Le festival des fleurs achetées en vitesse à la pharmacie et des cartes quétaines qui servent à réaffirmer notre amour pour la tendre moitié. Pourtant, on est censé être au moins 52% des Canadiens à ne pas être en couple… Alors avant qu’on réussisse tous à se matcher ensemble, nous les 52%, et pour toutes celles (et ceux) qui, comme moi, vont passer leur soirée de Saint-Valentin en tête à tête romantique avec leur deux litres de crème glacée Coaticook, voici mon très charmant et pas toujours réconfortant top 10 des meilleures comédies romantiques. À visionner en solo pour finir la soirée en paix avec son célibat (ou pas, c’est selon).

 

*À noter ici que j’ai choisi de concentrer mes choix sur des histoires pas trop dramatiques en évitant les classiques tragédies d’amour comme Romeo + Juliet, Moulin Rouge ou Atonement. Je ne voudrais pas provoquer des dépressions, quand même !

 

10. THE HOLIDAY

 

 

Se basant sur le concept pas trop répandu mais oh combien charmant du switch home, The Holiday raconte les péripéties de deux jeunes femmes complètement blasées de leur vie respective qui décident de tout laisser tomber et de changer de maison (et de pays) pendant la période des fêtes. En fait, The Holiday c’est le cliché par excellence des comédies romantiques américaines, sauf que dans ce cas-ci, ça marche. Ponctuée d’une touche européenne, cette petite histoire de besoin de liberté et d’évasion est juste ce qu’il faut pour vous garantir une soirée sympathique, avec en prime un Jude Law et une Kate Winslet tout simplement irrésistibles.

 

9. THE NOTEBOOK

 

 

Attention ici, sortez vos mouchoirs ! Et oui, il FALLAIT que figure dans ce décompte au moins UNE adaptation d’un roman de Nicholas Sparks, lui qui règne en maître ultime dans le domaine des histoires à l’eau de rose.  Mais ne vous méprenez pas, The Notebook est le seul de ses films qui vaille la peine d’être vu ! C’est évident que du Sparks, c’est du cliché. Et quoi de plus cliché que l’éternel premier amour ? Cette histoire d’amourette d’été qui prend des proportions immenses et dont la finale est à faire fondre un cœur de pierre revisite les années 40 avec une saveur vintage et une esthétique mignonne comme tout. Vous voulez une raison de plus pour justifier sa place dans ce top ? Il s’agit du premier rôle de tombeur de Ryan Gosling, qui partageait alors l’écran avec sa copine du moment, Rachel McAdams.

 

8. NICK AND NORAH’S INFINITE PLAYLIST

 

 

On se détache un peu des films à gros budgets américains, et on se transporte dans un petit film attachant et informel. Espèce d’ovni dans la constellation des comédies romantiques, Nick and Norah’s Infinite Playlist détonne et surprend. Se déroulant quasi en entier en une seule soirée, ce voyage atypique présente deux personnages principaux un peu trash (Micheal Cera et Kat Dennings) qui se découvrent une passion commune pour la musique underground. Lors d’une nuit oh combien longue à Manhattan, ils sont tous deux à la recherche d’un spectacle « caché » d’un groupe disons exclusif à ses fans finis. Au fil des (nombreuses) péripéties (rocambolesque), les deux ados se découvriront plus d’un atome crochu.

 

7. LE NOM DES GENS

 

 

Dans Le nom des gens, on utilise comme prémisse un classique en nous présentant deux personnes que tout oppose. Lui est dans la quarantaine, tout ce qu’il y de plus rangé, et elle est une jeune femme exubérante un peu dérangée. Rien ne les réunit, sauf la manie étrange de madame. Étant une gauchiste invétérée à l’équilibre mental discutable, elle couche avec tous les hommes qu’elle pense de droite afin de leur faire changer de discours politique. Et cette « pute politique » prendra comme cible Arthur Marin, un homme si conventionnel qu’elle croira de droite. Sous cette couche de ridicule et d’excès se dissimule cependant une touchante histoire de sentiments et de passé troublé. Sara Forestier, de plus, est un véritable vent de fraîcheur avec son interprétation délicieuse de cette femme instable.

 

6. 10 THINGS I HATE ABOUT YOU

 


 

Deux choses : Shakespeare et Heath Ledger. Je pense ne même pas avoir à donner d’autres justifications… Comédie romantique incontournable pour quiconque ayant grandi dans les années 90, avec celle qui était des tous les films d’amour, Julia Stiles, ce film réussit à transposer un classique la littérature en un film à saveur bien actuelle. Malgré ses presque 15 ans bien comptés, 10 Things I Hate About You n’a pas pris une ride. Drôle et léger, ce chassé-croisé d’amour et de manipulation reste intelligent, quoique prévisible. Et un film qui réunit Robin et le Joker à la même école, ça ne peut qu’être réussi !   

 

5. LOVE ACTUALLY

 


Un film de Noël dans ton top 10, Caroline ?  Ben oui !  Mais attention ici, pas simplement un film de noël, un film de l’amour à noël (bien comprendre l’amour pendant la période des fêtes et non de la période des fêtes).  Love Actually, c’est le film choral par excellence.  Entrecroisant près d’une dizaine d’histoires, ce film explore les différents pendants de l’amour par l’entremise d’une foule de personnages radicalement différents les uns des autres.  Rassemblant une impressionnante distribution, chaque acteur sait parfaitement défendre son rôle, si bien qu’aucun segment n’est vraiment plus faible que les autres.  Bien qu’on puisse être assuré que toutes ces histoires se termineront bien, la finale de Love Actually qui orchestre la rencontre de tous ces personnages reste excellente. 

 

4. L’AMOUR DURE TROIS ANS

 


 

Parfois, une comédie romantique brille à cause de son histoire. D’autres fois, ce sont les acteurs qui sauvent la mise. Quelques fois, c’est la réalisation qui fait foi de tout. Dans le cas de L’amour dure trois ans, ce sont tous ces ingrédients qui font que le film fonctionne si bien. Bourrée d’apartés, de blagues très dynamique, ce film se taille une place de choix dans le rayon des comédies romantiques. Passée un peu inaperçue cette année, L’amour dure trois ans nous raconte les déboires d’un jeune homme un brin trop mélodramatique qui publie un livre où il élabore sur sa vision plus que négative sur l’amour. Cependant, bien malgré lui, ce livre deviendra best-seller, et notre auteur aura bien du mal à cacher sa création littéraire à sa nouvelle flamme. Avec deux acteurs principaux plus que charismatiques et presque inconnus (quel rafraîchissement !), L’amour dure trois ans est différent et réussit.

 

3. SILVER LININGS PLAYBOOK

 


 

On en a beaucoup entendu parler cette année, de cette comédie romantique sur la maladie mentale. Au risque de répéter ce qu’on a entendu mille fois déjà, Silver Linings Playbook n’est pas un des meilleurs films de l’année pour rien. Drôle, mais avec ses accents de drame, ce film réunit un couple d’acteurs ahurissant avec Bradley Cooper et Jennifer Lawrence.  Prenant le risque d’aborder une thématique rarement (voire jamais) montrée dans des films d’amour, ce feel good movie par excellence détonne par son propos intelligent. Pas trop prévisible et juste assez mielleux pour faire chaud au cœur.

 

2. L’ARNACOEUR

 


 

Est-ce qu’il y quelque chose de plus cute au monde qu’un couple de mignons petits français qui recréent la mythique scène de la dernière dance de Dirty Dancing (qui ne figure d’ailleurs PAS à mon palmarès) ?  La réponse est non, et c’est ce qui explique pourquoi L’arnacoeur prend la position du presque numéro un de mon décompte des meilleures comédies romantiques. Avec une idée aussi originale, ce film à succès était garanti de laisser sa marque dans ce style trop souvent bâclé. Mené à un rythme soutenu, ce film n’escamote pas non plus trop vite ses péripéties, et laisse le temps au spectateur de s’attacher aux personnages qui ne sont pas si unidimensionnels. Rempli de scènes savoureuses et dosé de beaucoup d’humour, L’arnacoeur surpasse à plate couture les comédies romantiques américaines, tout en s’en inspirant grandement. Bref, le meilleur des deux mondes !

 

1. (500) DAYS OF SUMMER

 


 

Malheureusement, en tant que un peu des fois syndrome d’opposition, je me dois de donner la première position de ce décompte de mes comédies romantiques préférées à… une anticomédie romantique ! Racontant de manière ludique l’entièreté de la relation de Tom (Joseph Gordon-Levitt) et de Summer (Zooey Deschanel), (500) Days of Summer relate sans se déranger par la chronologie la rencontre de ces deux jeunes adultes, leur histoire d’amour et leur rupture. Créatif et imagé, ce film réinvente littéralement le genre, ponctuant ses 95 minutes de séquences animées et de passages dansés, pour finir par ne jamais être linéaire et redondant. Bref, (500) Days of Summer c’est une histoire simple racontée de manière peu banale, avec des personnages attachants et complets, le tout présenté avec une trame sonore extra accrocheuse.

 

Cet article a également été publié sur la page du Quatre Trois

 


14/02/2013
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Top 10 de l'année 2012

Il faut bien le dire, en une année, on n’a jamais le temps de tout voir.  Voici cependant un survol de mes coups de cœur cinéma de l’année 2012, palmarès bien personnel qui reflète ce qui m’a le plus séduite depuis les 12 derniers mois.

 

Ma mention spéciale

 

Antiviral : Bien que mal accueillie par la critique cette année, je dois avouer que j’ai beaucoup aimé cette histoire malsaine de contrebande de virus et de capitalisme extrême.  Très bien filmé, ce scénario atypique issu de l’imaginaire de Brendon Cronenberg (Cronenberg fils) présente certainement l’une des photographies les plus soignées des productions de l’année.

 

Mon coup de gueule

 

Sauvages : Contrairement à certains films qui avaient l’air si mauvais que je n’ai même pas pris la peine de me déplacer pour les voir (comme Dark Shadows ou Battleship), je suis allée voir ce dernier film d’Oliver Stone avec quelques attentes.  C’est horrifiée devant tant de kitch, de prévisible et de tape-à-l’œil que je suis sortie de cette projection, bien décidée à effacer de ma mémoire toute trace de ce navet estival.

 

 

 

10- The Dark Knight Rises

 

 

Selon moi, The Dark Knight Rises n’est pas le meilleur film de l’année.  Il figure cependant dans mon top, car je voulais saluer la maîtrise avec laquelle Christopher Nolan a su clore sa trilogie sans décevoir ses fans, tout en s’assurant que personne ne puisse reprendre sa série.  Montrant pour la première fois un héros vieillissant, ce dernier opus de la trilogie explore des segments de l’histoire de Batman jamais dévoilé au cinéma auparavant.  Réunissant une impressionnante brochette d’acteurs, Nolan s’approprie un des meilleurs vilains de l’année avec le distingué mais brutal Bane, campé par l’excellent Tom Hardy.

 

9- Skyfall

 

 

 

 

Un James Bond, c’est toujours un James Bond.  Quand on est fan du genre, on les aime tous.  Il arrive cependant qu’un volet se démarque des autres.  Skyfall, bien qu’il soit une classique histoire de l’agent 007 avec tout son folklore d’agent secret, est beaucoup plus fignolé que les autres.  Plus abouti, il explore une facette moins superficielle de ce personnage que ce à quoi ce style nous a habitué.  Plus mature, se passant de quelques incontournables comme les Bond girls et les gadgets habituels, Skyfall réussit à renouveler ce genre en s’adaptant à l’ère du temps influencée par la trilogie des Batman de Christopher Nolan.  Pour son premier blockbuster, Sam Mendes prouve qu’il est capable de faire un compromis entre le film d’action à gros budget et le film « d’auteur » grand public (pour un James Bond bien sûr !).

 

8- Argo

 

 

Bien que ce thriller soit la représentation même du film américain (tension dramatique montante, fin prévisible, personnages héroïques), Argo n’en demeure pas moins une réalisation très maîtrisée qui amène avec efficacité ses spectateurs là où il veut. Utilisant judicieusement de nombreuses reconstitutions d’images historiques ayant marqué le conflit, Affleck teinte sa réalisation de beaucoup de clins d’œil de la fin des années 70.  Ajoutez cette histoire de course contre la montre, un Alan Arkin et un John Goodman au sommet de leur forme créant un impayable duo, Affleck joue sur plusieurs registres dramatiques qui fonctionnent tous.

 

7- The Master

 

 

 

On l’attendait de pied ferme, le film The Master de Paul Thomas Anderson.  Avant même sa sortie, ce film avait déjà fait beaucoup couler l’encre, osant présenter une critique à peine voilée du père de la scientologie.  Faisant encore une fois appel au génie de Jonny Greenwood pour créer une ambiance musicale extraordinaire, Anderson réussit à enfermer le spectateur dans une oppressante sensation où on partage le désarroi de ce pauvre homme traumatisé de la Seconde Guerre mondiale (Joaquim Phoenix).  Et que dire du monumental Philip Seymour Hoffman, qui incarne ce maître qui tient sous son joug grâce à sa présence et sa persuasion tant de fidèles qui le suivent les yeux fermés.  Les misérables détiennent peut-être la meilleure interprétation féminine de l’année, mais c’est certainement The Master qui nous a présenté les jeux les plus intenses du côté masculin.  Dérangeant, ce film suscite autant de pitié que de dégoût.

 

6- Bullhead (Rundskop)

 

 

 

 

 

 

Nominé aux Oscars derniers dans la catégorie du meilleur film étranger contre notre Monsieur Lazhar et le fameux film iranien Une séparation, ce digne représentant de la Belgique flamande est un film bestial, puissant.  Entremêlant plusieurs genres, notamment les films de gangsters et les drames d’auteur, Bullhead fascine grâce à son style unique.  Sombre, parfois violent et toujours rude, Matthias Schoenaerts est une révélation à l’écran.  Capable de rendre d’intenses émotions par ce rôle de peu de mots, cet acteur révélé justement par ce rôle d’éleveur de bovins dopés aux stéroïdes captive par sa présence et son charisme indéniable.

 

5- Le prénom

 

 

Le prénom, c’est le pouvoir des mots, mis dans les bonnes bouches dans une exquise mise en scène. Plus simple que ça tu meurs !  Et c’est justement cette simplicité qui rend ce film si inoubliable.  Scène après scène, on découvre un texte parfois décapant, parfois hilarant, toujours dans l’ambiance particulière d’une pièce de théâtre.  Bien que l’approche de ce film emprunte davantage au théâtre qu’au cinéma, je dois avouer que j’adore les films qui se déroulent en huit clos.  Il faut une grande maîtrise dans l’interprétation et de très bons dialogues pour parvenir à faire revêtir au même lieu des ambiances changeantes qui s’opposent bien souvent.  De la grande comédie comme encore seuls les Français savent en faire. 

 

4- Les intouchables

 

 

J’aime qu’un film me fasse sentir bien. Un film qui parle avec intelligence d’un sujet surprenant, qui réussit à dégager légèreté et qui fait rire, mais sans devenir insignifiant. Et rien de tel qu’un film qui aborde avec légèreté et sans pudeur le drame d’une vie : la paralysie.  Sans tabou, Intouchables est une comédie qui laisse enfin tomber cet encombrant masque du politiquement correct qui règne en maître de nos jours.  Une touchante (et vraie) histoire avec des rôles bien campés, présentée dans une enveloppe alléchante.  Dynamique et spontanée, cette réalisation française est le vent de fraîcheur qu’on attend d’un film comique. Vivifiant et efficace.

 

3- Silver Linings Playbook

 

 

La comédie américaine, c’est habituellement le prévisible à l’état pur. Cette année cependant, une comédie dramatique a fait exception.  Silver Linings Playbook échappe à (presque) tous les clichés pour être finalement un film humaniste racontant l’histoire de personnages à l’âme brisée qui se reconstruisent peu à peu.  Choisissant le sujet risqué de la maladie mentale, qui plus est peu montré au cinéma grand public, ce film déjoue nos appréhensions de banalités, malgré ses acteurs à la belle gueule et sa trame de récit d’amour.  Un film tragi-comique avec des personnages attachants et un propos intelligent.

 

2- Moonrise Kingdom

 

 

Issu de l’imaginaire débridé de Wes Anderson, teinté d’une esthétique unique et imprégné de son univers complètement décalé, Moonrise Kingdom est de ces films de pur divertissement qui assurent rires et stupéfaction à son auditoire.  Suivant une ribambelle de personnages exubérants, cette histoire d’amour juvénile et de quête de liberté enchaîne les rebondissements inusités à un rythme réglé au quart de tour.  Avec son esthétique léchée et une trame sonore aussi originale, impossible de ne pas tomber amoureuse de cette histoire complètement rocambolesque.

 

1- Les misérables

 

 

Il m’en fallait beaucoup pour détrôner Moonrise Kingdom de la première position de ce palmarès, ayant passionnément aimé ce dernier film de Wes Anderson. Cependant, je dois dire qu’après avoir fredonné pendant près de quatre jours les airs entendus dans cette adaptation musicale du chef d’œuvre de Victor Hugo, il est indéniable que Les misérables ont eu un grand effet sur moi. Avec une envergure aussi épique, une distribution remarquable et une tension dramatique aussi considérable, ce film a tout pour devenir un incontournable des drames musicaux. D’ailleurs, il fallait oser pour faire un film qui se passe complètement de dialogue, bref, pour faire un film qui nous sort enfin de notre zone de confort.


 

Cet article a également été publié sur la page du Quatre Trois

 

 

 


30/12/2012
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