Sous les projecteurs...

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Le top 5 du pire de 2013

Je n’ai pas vraiment eu l’intention de faire un décompte des films que j’ai le plus détesté pendant l’année 2013. Ce palmarès s’est plutôt imposé de lui-même. Pour faciliter le montage des incontournables listes de fin d’année, j’ai pris l’habitude de noter au fur et à mesure de mes visionnements tous les films de l’année en cours. De ces notes se sont naturellement démarqués cinq films que j’ai particulièrement exécrés.

 

Mon top 5 (ou -5, selon le point de vue) est donc le regroupement de ces films que j’ai détesté, parfois en accord avec l’ensemble de l’univers des critiques, mais aussi parfois à contrecourant des autres.

 

5. Only God Forgives

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Comme pour plusieurs autres cinéphiles, mes attentes étaient grandes envers Only God Forgives de Nicolas Winding Refn. Pour moi, visionner les films de ce réalisateur danois c’est comme tourner une pièce de monnaie. Une chance sur deux, soit j’adore (Broson, Drive), soi je déteste (Valhalla Rising). Malheureusement, la dernière œuvre du réalisateur avait gonflé mes attentes pour cette seconde collaboration avec Ryan Gosling, est c’est avec une déception infinie que j’ai constaté le vide de cette dernière offrande.

 

Avec une esthétique excessivement léchée, des couleurs extraordinaires et des décors somptueux, on aurait aimé que tous ces détails enveloppent une histoire prenante avec des personnages dignes d’intérêt. D’une violence parfois insoutenable, Only God Forgives n’est malheureusement qu’une succession de scènes ridiculement creuses qui s’étirent au point où la projection d’à peine une heure trente nous semble infinie.

 

4. Gangster Squad

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Un autre film avec Ryan Gosling dans mon top -5 ! Celui-ci s’était d’ailleurs fait attendre, voyant sa sortie retardée de près de 6 mois en 2012. On nous promettait une histoire de gangsters aux accents kitch bien assumés, portée par une distribution plutôt solide. Mais à la livraison, nous nous sommes retrouvés devant un épouvantable ramassis des pires clichés imaginables, avec pour trame de fond cette histoire dont on n’a rien à foutre, finalement. Enchaînant les répliques vides et grotesques, Gangsters Squad est superficiel et stéréotypé. Rien n’est crédible, rien ne fonctionne dans ce film. On a même parfois l’impression que les producteurs se sont servis de l’esthétique Old School très en vogue de nos jours pour attirer l’attention des spectateurs autour de cet insipide navet qui, autrement, n’aurait intéressé personne.

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3. Spring Breaker

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Voilà un autre réalisateur qui réussit, avec un film d’une durée d’à peine une heure et demie, à nous donner l’impression d’une interminable projection de trois heures. La prémisse de ce film permettait d’envisager une production dont le propos dérangerait, mais dont la pertinence aurait pu être envisageable dans une société nord-américaine telle qu’on la connaît, avec la déroute de la jeunesse et des débats sur les armes à feu et la criminalité aux États-Unis. Mais au lieu de cela, Spring Breaker donne davantage l’impression de n’être qu’un moyen pour un ramassis de bébés Disney de casser leur image de bonne jeune fille et de s’émanciper violemment tel que l’ont fait cette année certains enfants-vedettes comme Miley Cyrus et autres Justin Bieber. Certaines scènes sont franchement hilarantes, mais je doute que ce soit le but recherché dans chacun de ces moments. Honnêtement, le seul élément qui mérite notre attention parmi cet amalgame de propos dilué est le personnage du rappeur Alien de James Franco, qui est caricatural certes, mais inoubliable.

 

2. The Counselor

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D’un ennui mortel, se rendre au bout du visionnement de The Counselor c’est faire preuve d’acharnement et de persévérance. Ou d’orgueil, simplement, pour pouvoir se dire qu’on ne fait pas les choses à moitié. Ce qui ajoute à la déception face à ce navet, c’est aussi l’échec du scénariste et auteur américain Cormac McCarthy, qui produit habituellement d’excellents scénarios comme The Road et No Country for Old Men. Armé d’une prodigieuse distribution qui s’échoue dans des personnages quelconques, ce film n’est rien d’autre qu’un prétexte pour de la violence gratuite et des dialogues on ne peut plus crus. Même si son histoire aurait pu être, au départ, digne d’un certain intérêt, personne dans le film ne semble s’être donné la peine de s’y intéresser, et la trame narrative s’efface finalement derrière un gros bordel de scènes inutiles et fastidieuses.

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1. Dead Man Talking

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Nous y sommes, voici le pire du pire de 2013 : Dead Man Talking. D’abord présentée dans le cadre du FCVQ, cette production belge est sans contredit le film le plus risible qu’il m’ait été donné de voir depuis longtemps. La médiocrité de ce film met littéralement mal à l’aise lors de la projection, le spectateur étant constamment balancé entre un ton humoristique appuyé par des blagues louches et une ambiance glauque dictée par le contexte d’une condamnation à mort.

 

Ne sachant sur quel pied danser, les acteurs s’embourbent dans des interprétations qui tiennent plus de la caricature digne d’un mauvais Bye Bye que du septième art, le tout porté par une réalisation grotesque submergée de clichés et de symboles caricaturaux. Et à travers ce capharnaüm se tient Patrick Ridremont, interprète principal et malheureusement également le réalisateur de ce gâchis, qui cherche vainement à rassembler le peu de crédibilité qui lui reste pour habiller son interprétation d’un propos dilué dans le ridicule.

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24/12/2013
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